La Cal structure un service agroéconomie

Début 2023, la Cal crée un service agro-économie avec l’embauche d’Anastasia Jacquey, qui a travaillé au Crédit Agricole pendant neuf ans. « Des adhérents étaient demandeurs de services autour d’une approche plus globale de certains sujets, d’autant qu’ils faisaient face à une forte volatilité des prix », précise Anastasia Jacquey, experte agroéconomie.

Une offre à trois niveaux

Anastasia Jacquey rencontre d’abord les adhérents pour identifier leurs attentes. « Beaucoup souhaitaient juste un rendez-vous pour un deuxième avis sur une question économique, pas forcément un suivi dans le temps. » Pour tester cette nouvelle offre, elle commence par répondre à des questions particulières. Puis fin 2023, l’offre se structure autour des quatre thématiques qui préoccupaient le plus les adhérents (transmission des exploitations, diversification en photovoltaïsme, étude des coûts de production et gestion de la trésorerie) avec deux niveaux d’accompagnement : simplifié ou personnalisé.

Le premier comprend un rendez-vous d’une demi-journée sur l’exploitation pour comprendre son fonctionnement et déceler les objectifs et la problématique. « Je réponds ensuite à celle-ci par courrier ou par mail. » Un deuxième rendez-vous est prévu dans l’offre personnalisée où l’experte expose ses recommandations et coconstruit des solutions avec l’adhérent. « Ce rendez-vous peut être réalisé au besoin en binôme avec un juriste, un comptable ou tout autre spécialiste. Le réseau développé au Crédit Agricole me permet de joindre rapidement les bonnes personnes. » Une étude à la carte pour des questions ponctuelles est également proposée.

Quatre problématiques

« En matière de transmission des exploitations, les adhérents souhaitent avoir un second avis (en plus de leur conseiller de gestion, par exemple) et une approche plus globale et patrimoniale. » Concernant le photovoltaïsme, ils cherchent un regard plus objectif après avoir vu un ou plusieurs fournisseurs. « Je recalcule la rentabilité potentielle de l’installation, le mode de financement et les besoins en trésorerie. Dans le cadre de l’offre personnalisée, j’établis en plus un compte de résultat prévisionnel et une projection de l’endettement de la structure. »

Pour l’étude des coûts de production, l’objectif est de calculer une marge brute prévisionnelle pour les cultures traditionnelles, par exemple en cas de forte volatilité d’un poste. « Pour l’offre personnalisée, j’estime en plus le seuil de commercialisation pour ceux qui vendent au prix de marché. » En gestion de trésorerie, l’objectif est d’établir un plan de trésorerie simplifié pour identifier le besoin de fonds de roulement et la stratégie d’accompagnement à court terme. L’offre personnalisée comprend la coconstruction d’un accompagnement à court terme et une réflexion sur les charges, notamment financières, qui peuvent peser lourd depuis la hausse des taux.